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politicoco
15 mai 2007

On y revient

Bon, je continue... Cette fois, non seulement je continue à improviser sans préparation, mais en plus j'ai pas relu ce que j'avais écrit hier... Pas bien, mais bon... il s'agit avant tout de se faire plaisir... Comme le dit une vieille rengaine berlinoise, ce qu'on fait par amour, on le fait deux fois mieux... (encore une citation tirée de Simmel). J'ai pas trop réfléchi à ce qu'était l'amour... mais en tout cas le narcissisme se concilie mal avec lui... Et puis, j'aime..., donc je juge... ! J'évite donc, dans la mesure du possible de dire c'est "bien" ou c'est "pas bien"... D'ailleurs, ça me fait un peu sourire les gens qui réagissent à mes jugements critiques ad hominem en disant :"Oh, c'est pas bien (ce que tu fais). Quand dire, c'est faire... le performatif d'Austin (décidément, je vais être catalogué en intello... alors que je suis juste un peu curieux, et qu'il est probable que le mental fonctionne assez "bien", mais même parfois trop "bien" - ou trop... loin, trop tout court... et c'est sûr que tout coure... et que le mental sera toujours à la traîne. Et voilà pourquoi ce blog s'est ouvert juste après l'élection de notre Nicolas à dorer... ou l'art de toujours retomber sur ses pieds...). En tout cas, dites-le moi si je ne referme pas la parenthèse... Moi aussi , j'adore les critiques... et quand je vois mes potes... ce qui malheureusement est bien rare... à votre avis c'est kiki se fait chambrer ??

On commence aujourd'hui avec deux petites réflexions :

a) la notion d'avant-garde

Notion venant des critiques en art, mais on l'a bien sûr appliqué au domaine politique... D'ailleurs, le fait que cette application devienne rarissime est plutôt inquiétant, non ? La politique ne peut-elle plus rien pour nous... ? Fausse question. Rien, et par conséquent tout, est et/ou peut être politique... et ce processus d'inclusion/exclusion ne dépend pas entièrement de nous... Ni idéalisme (à l'instar de cet étudiant de Tolbiac qui expliquait que les Français s'étaient trompés, qu'ils l'avaient compris... et qu'on avait qu'à refaire le processus électoral...) ni réalisme, mais je vais tâcher d'être dans un sage entre-deux. Donc, l'avant-garde est toujours en arrière... planquée, voilà le paradoxe. Et l'avant-garde est trop éloignée de l'arrière-garde à qui elle ne saurait porter secours... quand il en est encore temps ; voir ce qui est arrivé à Roland et ses ouailles à Roncevaux. Trop de confiance mine. Bon, allons-y, reprenons ces considérations et tâchons d'en tirer des enseignements d'ordre philosophique. La vraie philosophie commence toujours par un peu curiosité... mais aussi de la méthodologie ; le dilettantisme est à ce prix !

b) titre du blog

On m'a dit fais gaffe aux commentaires, t'en es responsable ! Hein, qu'est-ce que c'est que ces délires... ? Ben, je vais faire comme Georgina "responsable, mais pas coupable"... parce que derrière la maladresse et le cynisme circonstancié de la formule, elle dit vrai, la Georgina... Et j'attends toujours que les suiveurs soi-disant gauchisants... qui ont condamné Fabius à cause de l'affaire du sang contaminé en 1985... s'amendent eux-mêmes, parce que si une idée ne me semble pas être de gauche, c'est la pratique du préjugé, de l'oscillation entre les extrêmes, de la logique du bouc-émissaire... voire de la désignation à la vindicte publique. Ceci dit, le bannissement hors de l'Etat absolutiste, et le reniement à l'intérieur de la famille patriarcale... étaient peut-être durs à avaler... mais que penser de la longueur des peines de prison infligées par les juges depuis quelques années ? Ne devrait-on pas donner aux juges une expérience, même quasi-insignifiante, de ce que c'est que la prison ?? Comme aux automobilistes ou aux pétaradants usagers de deux-roues motorisés (les suicidaires et fatalement "hors-la-loi" rois du bitume") une expérience même très momentanée de ce que c'est que le vélo... sans même parler de rouler en rollers... Au moins, le vélo... ça reste à peu près légal, et on peut pas dire que ce soit très fatigant, loin de là...

Donc, pour l'instant, je botte en touche ; ma charte se réduit à une peau de chagrin, le jeu de mots sur un titre. "Politicoco", ça veut dire "ne la joue pas solitaire...", c'est-à-dire causer juste pour ton plaisir... ou une intervention qui ne soit pas "interactive"... à savoir qui prétende être le dernier mot... ou se passer de réponse. Mais, "poli p'tit coco", c'est aussi une invective. La loi ne punit qu'injures et diffamations. Question "diffammation, on est à peu près tranquille", parce qu'il faut la prouver ; mais sur l'injure, allez-y "mou" : par exemple, optez pour "bonimenteur" à la place de "menteur"... c'est plus général, lâche, et ça fait beaucoup plus chic !

Quant au sens symbolique..., et à ceux que le redoublement du co énerve..., faudrait qu'ils se soignent !

D'abord parce que je viens de montrer que le co, bref le partage, ne peut exister qu'en acceptant sa réitération, son redoublement (ça me fait penser aux grands de l'école primaire... "bon cette année, fais pas le con... c'est moi qui redouble, me refais pas le coup de l'année dernière où t'avais redoublé tout seul dans mon coin"...). L'amitié à la place de l'élitisme républicain... je sais Sarco and co va pas apprécier, mais tant pis... Tiens, d'ailleurs, à propos, j'avais prévu aujourd'hui de commenter une phrase de notre Président bien-aimé prononcée devant les députés UMP le 10 mai : "La fidélité, c'est pour les sentiments ; l'efficacité, c'est pour le gouvernement"... Ma parole, aurait-il lu (et médité, cela va de soi...) Machiavel ?

Ensuite, et davantage, sur le fond, et toujours (décidément, déformation professionnelle, le prof... se veut gourou sans courroux...) en citant Simmel (approximativement...), la modernité se caractérise par une confusion des moyens sur les fins, une élévation de simples moyens au rang de fins suprêmes, fins pouvant certes être pris dans son sens bisémique (deux sens... but - ou objectif - et destination finale, elle aussi théoriquement devant être objectivée). Et qui niera que la fin, le fin du fin, c'est une société harmonieuse en paix, et c'est pas l'accroissement des inégalités. Qu'on me montre un seul riche qui ne s'est pas enrichi au détriment d'un ou de plusieurs pauvres... ou même au détriment de notre mère patrie ou de notre mère universelle, notre belle bleue, et je suis prêt à être son esclave à vie..., après analyse cela va de soi. De toutes façons, avant analyse, je ne serais bon à quoi que ce soit... Bien, this is the end, my only friend, comme l'énonçait Jim... car l'éternel retour a encore fait son oeuvre... Les moyens, c'est les riches ; les fins, c'est la panse des pauvres. A la semaine prochaine...

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