Nous n'avons pas les mêmes voleurs !
Faut-il plaindre nos ennemis italiens, dans le sens où compatir sur leur triste sort nous permettrait d'oublier quelques instants celui que nous nous sommes infligés nous-mêmes ? N'exagérons rien... Ceci dit, la fuite en avant dans la démagogie est symptôme de bonne volonté "naïve" dans nos démocraties sous-développées...
Naïveté et cynisme, voilà le couple dialectique qui est le véritable moteur de l'évolution pour l'homo politicus en devenir... Mais çeci me rappelle la fanfaronnade moqueuse d'un Italien au milieu de ses potes français quand, le soir de l'élection de Sarkoko, me promenant un peu piteux et dépité à Garde du Nord, et cherchant de bonnes têtes avec qui échanger et/ou apaiser cet indésirable état d'esprit, ledit Italien goguenard m'a tenu à peu près ce discours : "Vous les Français qui pensiez nous donner des leçons de démocratie, c'est vrai qu'on a eu Berlusconi, mais nous on a été assez intelligents pour le virer du pouvoir, et tout seuls encore, comme des grands. Ben, on verra comment vous vous dépatouillerez avec Sarkoko... !"
Bref, il exultait le Rital de rabattre ainsi leur caquet à ses chers Français... ! On avait dû trop lui chauffer les oreilles... Mais, ce sale anar goguenard envoyait un message implicite... que je n'ai pas pensé à contester... genre : "le problème avec ces gogos, c'est de savoir à quelle vitesse il faut... ou on est capable de... s'en débarrasser ! Aux oubliettes... ? Mais, les Ritals qui ont toujours adoré - et peut-être autant sinon plus que nous - "se faire leur propre cinéma sale" ont une passe d'avance... et nous la jouent : "Guignol sérieux, le Retour !"
Bref, Sarcoco jusqu'en 2017 ? Une décennie entière de passivité résignée et de sarcouillages... au sens où Lui, notre Sauveur, a de telles couilles qu'il est sûr que celles de ses ouailles se doivent d'être vides, plates...
Ah, ces passes réitérées au pressoir de la désillusion !
Sarkoko aime prendre la pose, voire même la mouche ! Mais pour nous, Sarkoko est-ce une pause ?
Et la démocratie, est-ce l'assurance d'un Gogo au pouvoir par altenance toutes les x années ? Quelle triste perspective !
Le "Je t'aime, moi non plus !" est peut-être la nouvelle forme du rapport au politique... des peuples individualistes vivant leur vie dans la sphère étriquée et parano... de rapports sado-maso, et étendant cette bancale logique de leur vie privée au jugement avalisant qu'on exige d'eux sur le plan politique.
Ou encore, cette nouvelle forme de ce rapport au politique... est une espèce de caméléon... de forme hautement mutante... se situant dans l'enjeu essentiel d'une résurgence indispensable de la conscience critique des citoyens que nous sommes encore, ou encore du sens critique et de l'humour, éléments malheureusement de plus en plus oubliés dans la genèse du jugement politique.
Bref, la politique deviendra non plus simple représentation de la scène de la vérité... ce qui s'accomode très bien de ce gratin peoplelisant... mais lente évolution vers une recherche de vérité plus authentique et plus mature, laquelle saurait désormais qu'il ne saurait y avoir une seule et unique scène figurée, mais qu'il s'agit de se figurer plein de scènes...
D'où ce constat un peu paradoxal, voire inquiétant : ce ne serait qu'en devenant folle... ou tout au moins en prenant ce risque... que la démocratie pourrait devenir sagesse.
Peut-être que dans mille ans, des analystes de l'évolution "démocratique" proposeront-ils comme phase désicive, comme grand déclencheur de l'Evolution Politique ce fameux virage des XX-XXIè sicles où les pitres démagogues régnèrent par "alternance"... Ils disaient tout le temps "j'ai changé", "je suis un homme d'ouverture".
Moins de pouvoir réel implique davantage de gesticulations. Shakespeare, Fink, et d'autres grands esprits... ont trop caricaturé l'homme en joueur, en comédien...
Pas sûr que cette caricature ne doive pas être dépassée... Certes, l'homme est un masque...
Mais, ce masque, afin de remplir son rôle, doit être porté avec une certaine grâce ; et, puis, on voit que le masque d'aujourd'hui n'a d'autre but que lui-même, que la parade... et la ritournelle à courte vue. Bref, et c'est sans doute la question essentielle de ce blog "politicoco" (sur canalblog) sur lequel je travaille si peu : A quelque chose Sarkoko (ou Berlu...) est-il bon ?" (pour plaggier le proverbe "à quelque chose malheur est bon"...).
Tâchons donc d'identifier ce "quelque chose"... qui devrait malgré tout advenir, non ?
P.S. : Les lecteurs finauds auront déjà repéré ma ruse afin d'éviter les mouchards mis en place sur Internet par le nouvel homme providentiel de l'équipe de notre président bien-aimé... : lequel s'appellera désormais "Sarkoko"... c'est mignon, en plus... c'est peut-être un nom prédestiné... un pari pour une nouvelle alliance, une conjugaison "polie" : Je patauge, nous partageons... ils sauvageonnent...".
Insolents lycéens.. qui, eux, ne veulent que des profs... ! J'm'en va vous "internet-toyer" tout ça, moi !